'Quelles sont les conditions de développement du multimédia en réseau ?"

Septembre 1997/ Projet accepté par André Clas directeur du GRESLET, laboratoire canadien du département de linguistique et de traduction, faculté des arts et des sciences, université de Montréal :

" (...) C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu votre projet. Il y a là effectivement ample matière à recherche, bien plus, à recherche utile. (...) Je ne peux donc qu'approuver votre projet et vous offrir un lieu de travail. Je suis donc disposé à vous accueillir au GRESLET pour vos recherches et à vous faciliter, dans toute la mesure du possible, les rencontres indispensables avec nos collègues du département de communication, par exemple. "

Son application devait être cependant financée par l'agence de francophonie qui a préféré investir plutôt dans un projet se situant dans un pays francophone "en voie de développement". Or il s'avère que c'est au Canada que les recherches en matière d'interactivité multimédia sont les plus avancées...

Projet de recherche

A. Objet de l'étude et méthodologie

B. Présentation de quelques axes prospectifs

C. Conclusion

A. Objet de l’étude et méthodologie

Al Approche théorique
A2 Méthodologie et approche empirique comparative

A1 Approche théorique.

A1.1. Idée directrice et spécificité de l’objet

Le multimédia peut se développer comme vecteur personnalisé de socialisation, d’outil pédagogique (voir B) de dépassement de la solitude urbaine, de création d’emplois, de richesses et de renforcement de la francophonie.

Observons d’ailleurs déjà que si l'angle d’approche centrale de la communication par réseau multimédia est vraiment l'interactivité alors il n’y a pas seulement et nécessairement. dans le processus en ligne, d’un côté l’utilisateur et de l’autre le prestataire, privé, ou institutionnel, sauf bien entendu du point de vue technico-juridique. Ce qui implique d’étudier à la fois utilisation et prestation. En un mot : l’imbrication interactive entre offre et demande de moins en moins "isolée" l’une de l’autre...

Dans la pratique l’on peut observer d’ors et déjà que le prestataire donné se doit de fonctionner de plus en plus en symbiose avec l’utilisateur non seulement comme service après vente ou conseil mais surtout comme une espèce de partenaire à part entière.

Or c'est cela même qui nous semble être l'idée directrice majeure du développement multimédiatique. Si l’on risquait une métaphore nous dirions que le prestataire doit être le proloncement humain du disque dur de l’utilisateur. Ou encore que le prestataire doit se comporter comme un hvpertexte vivant.

Ce qui implique un type donné d’interaction qui fonctionne un peu comme une sorte d’hyperlogiciel à la fois logisticien et pédagogique. C’est-à-dire effectuant certaines étapes du processus de travail que l’utilisateur n’a pas le temps d’effectuer, telles que la recherche de certaines données avec longue durée de téléchargement, l'affichace des informations nouvelles nourrissant un index préalable de mots-clés représentant les centres dmnterets les entrées pédagogiques, la gestion de messageries, l’inscription à divers concours, forums, etc....
Si donc l’on admet cette synergie de plus en plus présente à terme entre le prestataire et l’utilisateur, -surtout si, par ailleurs, l’utilisateur est lui aussi de plus en plus prestataire vis à vis d’autres utilisateurs comme nous le montrerons ( B ), il s'avère qu'il serait dans ce cas nécessaire d’aborder l’analyse sous un angle qui étudierait cette synergie même.

Mais pour ce faire il convient d’une part de percevoir ce qu’il en advient à l'heure actuelle sur le terrain. Et de cerner d’autre part les obstacles éventuellement rencontrés, ainsi que les perspectives qui peuvent en découler, à la fois du point de vue structurel et à la fois du point de vue des conséquences en matière de modification des liens sociaux, pour le meilleur comme pour le pire.

A1.2. Configuration de l’objet analysé

Du fait de la spécificité de son objet "interactif" et non pas seulement actif ou passif comme dans la consommation indutrielle "classique" de biens "solides" (tels les biens dits de conforts) et/ou "fermés" (comme la consommation non interactive de “produits” culturels) l’étude ici présente conjugue nécessairement à la fois des approches descriptives et explicatives de ce qui existe en l’état, et à la fois des approches prospectives et pédagogiques (voir B) qui visent moins à prévoir "le futur" que de tenter de percevoir d’un côté les possibles développements de ce qui est déjà là intrinsèquement en germe, et, de l’autre côté, de tenter de définir ce qui est nécessaire pour non seulement conserver mais accroître la cohésion sociale.
En ce sens cette étude peut être intéressante du triple point de vue micro-economique, microsociologique, et pédagogique qui par ailleurs s'interconnectent surtout lorsqu'il est ici question de synergie et d'interactivité.

En d’autres termes encore, d’un côté l’aspect microéconomique du multimédia analyse les éléments en interaction au sein même des divers intérêts et besoins qui constituent la dynamique d’ensemble de la synergie prestataire-utilisateur.
De l’autre côté l’approche microsociolocioue étudie les conséquences qui en résultent en matière de modification comportementale se traduisant en diverses attitudes vectorisant leur émercence via de nouvelles habitudes multiformes qui peuvent susciter certains liens sociaux et/ou en amoindrir voire en modifier d’autres.

Ainsi par exemple le fait de s’échanger plutôt des "collages" voire une correspondance que de décrocher son téléphone à la communication par trop "directe", peut faire perdurer la relation sous un autre mode.

En effet un "contact" phonique peut être, par moment, plus lourd en “ sens “ qu’un échange par écran aux effets plus modérateurs et qui ainsi évite que la relation donnée cesse puisque en la maintenant sur une fréquence plus distanciée, plus médiatisée au sens littéral, c’est-à-dire agissant par des biais, des représentations, des métaphores, la connection par écran permet de réintroduire l’hyperbole et donc la médiation elle-même. Comme une sorte de pratique micro-artistique en quelque sorte qui dirait "les choses" mais sous un mode acceptable par les deux parties en l’état donné de leur relation.

En un mot ce serait là l’un des axes d’approche qui pourraient permettre de comprendre pourquoi la télé-communication par écran peut relancer la correspondance via les messageries, et donc alimenter un lien social qui autrement se serait interrompu...


Enfin l’aspect pédagogique du multimédia en réseau (voir B) permet d’une part d’entrer dans des oeuvres difficiles en multipliant les codes d’accès via la conjugaison de plusieurs supports allant du texte à l’entretien avec l’auteur en passant par la mise en exemple de certains passaces obscurs éclaircis via leur mise en image ou leur explication par l’entremise d’ un hypertexte. D’autre part il est possible comme nous le montrerons également en B d’imaginer des formes données de "tutorat à distance" ainsi que d’encourager les types actuels de formation associées à du ludique qui permettent semble-t-il plus de toucher chez soi ou à l’école une frange d’individus réfractaires à la forme pédagogique traditionnelle.


A2 Méthodologie et approche empirique comparative

A2.1 Méthodologie

Cette étude voudrait être de type qualitatif comprenant trois phases :

Elle s’appuierait d’une part sur une évaluation de ce qu’il existe en l’état dans un pays avancé en matière d'interactivité informationnelle comme le Canada. Cette évaluation aurait alors un aspect descriptif articulant visite sur le terrain, face à face et synthèse de documents et ce afin de préparer la phase explicative susceptible ensuite de cadrer la mise sur pied de la phase entretien, ainsi que sa mise à plat et son analyse.

En d’autres termes il s'agirait d’une part de recueillir des données et aussi de dégager sinon des significations causales ultimes du moins des indices de convergence permettant d’expliquer le sens des types de corrélations effectuées par d’autres chercheurs ou par nos soins. C’est-à-dire en fait d’évaluer les divers facteurs dont le poids spécifique peut influer sur la configuration étudiée en la comparant avec ce qui existe aux USA, au Japon, au Royaume Uni, en Allemagne, en France... mais ce à titre seulement indicatif.
D’autre part cette évaluation descriptive et explicative tenterait d’étudier ce qu’en pense les acteurs sociaux. C’est-à-dire le sens qu’ils donnent à leur action présente ainsi que l’évaluation qu’ils font de l'émergence de nouveaux services.

La grille de lecture de cette étude, c’est-à-dire les critères objectifs d’appréciation, s’appuierait donc d’un côté sur une méthode factorielle comparative permettant de repérer les facteurs divers (démographiques, socio-historiques, institutionnels...) dont l’influence se répètent en constance et agissent comme éléments déterminants, mais dont la configuration varierait selon l’aspect local. Tandis que de l’autre côté nous emploierons la méthode dite compréhensive.
A savoir qu’il s'agit aussi de partir des intentions, des raisons, qui font que l’acteur choisit telle articulation des moyens et des fins et ce au delà des pressions de l’environnement socio-économique et socio-culturel qui certes influe sur la forme le rythme de l’actualisation des fins voire même sur le choix de celles-ci, mais point sur le sens qu’en donne l’acteur, même s’il se trompe.

Car celui-ci s'organise ( par inter-rétro-action ) en fonction de tel choix puisque nous partons du donné stipulant que l’acteur par définition a en vue d’atteindre un certain résultat qui lui serait bénéfique et qui est d’ailleurs perceptible y compris dans l’image altruiste de soi

Il nous importe donc d’étudier à la fois les motivations des acteurs et les moyens mis en oeuvre, c’est l’aspect microéconomique. Et à la fois il importe d’étudier la façon dont les acteurs perçoivent leur action surtout dans ses conséquences en matière de modification multiforme du comportement, c’est l’aspect microsociologique. Enfin l’aspect pédagogique vise à percevoir comment le multimédia peut aider les acteurs à réaliser leurs objectifs.

A2.2 Le triptyque descriptif-synthèse-questionnaire


Il s'agira donc d’un côté de d'écrire ce qui existe déjà, d’établir une synthèse substantielle de diverses études et autres enquêtes en soupesant sa validité scientifique qui pour nous ne peut donc se réduire à des déductions ad hoc c’est-à-dire de type uniquement descriptif alors qu’il s’agit d’articuler écalement une recherche du sens des corrélations établies.
De l’autre côté il s’agira d’établir un questionnaire qualitatif afin d’ interviewer en face et face et de manière semi directive un échantillon représentatif donné de prestataires et d’utilisateurs ( environ une quarantaine ventilée par âge et csp ) en le questionnant sur ce qui existe déjà, sur ce qu’il aimerait avoir comme prestation nouvelle, et aussi sur ce qui pourrait exister comme nouveaux services surtout ceux principalement axés sur la formation et l'interconnection entre utilisateurs comme nous allons le présenter en B.

Nous nous proposons donc comme échéancier d’étudier déjà ce qu’il en est à la fois sur la base de documents et de visite sur le terrain. Puis ensuite d’effectuer un questionnaire qui tentera de percevoir ce qu’en pense certains acteurs représentatifs.
Nous demanderons également à ces derniers de réacîr aussi sur quelques axes prospectifs dont nous pouvons d’ors et déjà présenter le cadre sous réserve que les phases précédentes ne les aient pas auparavant dénombrées comme réalisation effective.

Enfin nous tenterons de percevoir en quoi les conclusions decagées pourraient sinon être appliquées telles quelles dans chaque pays francophone du moins contribuer à l'émergence d’une inter-retroactivité intégrée, et à l’échelle mondiale. C’est-à-dire s' auto-organisant et s'autodéveloppant en vue d’attirer vers soi d’autres pays avant un potentiel de francophonie qu’il soit passé et /ou en devenir.

Notons par ailleurs que la mise sur pied de la phase qualitative peut être un élément pivot en terme de cadre de référence d’une enquête quantitative ultérieure.

B Présentation de quelques axes prospectifs de développement

B1 Synergie des aspects économiques sociologiques et pédagogiques
B2 Angle d’approche pédagogique

B1

1/

Il s'agirait de concevoir si un enseignement, multiforme, en francais -et aussi en diverses langues locales puisque le français ne se substitue pas à divers parlers mais permet souvent le renforcement de liens nationaux et internationaux comme on le voit en Afrique-, il s'agirait donc de concevoir en quoi un tel aspect pédagogique permettant qu’un enseignement puisse aussi s’effectuer de manière appropriée au pays, à la région, au type d’élèves, serait susceptible d’être rendu plus efficace en faisant appel aux divers supports composant le multimédia.
Ainsi par exemple, l’étude des nombres, les relations sociales en milieu urbain, la recherche d’information, la formation à tel metier... peut être aussi imagée par des histoires issues du cru considéré et dite sur un support multimédia par telle personnalité représentative reconnue par le marché visé.
Ce programme peut à la fois intéresser les pays et les régions qui veulent susciter un enseignement multiforme local, et à la fois les institutions publiques et privées qui aimeraient d’une part toucher des populations réfractaires à la façon "classique" d'enseigner et d’informer, et d’autre part permettre qu’une partie de la population puisse avoir accès à une formation, et aussi à des visio-conférences puisque leurs conditions de vie et de travail les empêchent de se déplacer physiquement pour des raisons diverses.

2/

Il s'agit de mettre en forme diverses oeuvres clées en des domaines variés de telle façon que le~ir compréhension s’en trouvent facilitée. Il est alors possible de se servir de l’aspect multimédia au sens fort du terme. A savoir à la fois mettre en valeur tel passage difficile avec tel exemple, telle illustration, et ce en la mettant en image par un reportage, une saynette, un dessin animé, un schéma donné, mais aussi en interviewant l’auteur, ou alors le "meilleur" spécialiste avec lesquels les passages dits compliqués seraient décortiqués.
Cette façon de travailler peut être généralisé à partir de l’index du livre qui fonctionnerait comme hypertexte ou code d’accês,et ce de telle façon que l’utilisateur puisse par exemple poser une question, l’inscrire, et se trouver renvoyé à telle partie de l’oeuvre, tel exemple. entretien, etc....

3/

Moyennant un abonnement modique il s’agirait de connaître l’intérêt d’animer sur un site et/ou sur un cable local un serveur permettant d’activer une messagerie et des rencontres afin que tout un chacun puisse montrer ses écrits ou ses montages iconographiques, échanger des services, s’initier, se faire aider, parler de son expérience et de ses voyages, avoir des correspondants locaux et dans le monde entier....
Cette animation multiforme peut parfaitement intéresser non seulement divers prestataires et utilisateurs mais aussi les mairies et les institutions soucieuses de combattre une certaine solitude et d’être en phase avec les évolutions diverses.

Ainsi un système de tutorat à distance pourrait permettre d’aider jeunes et adultes en formation.
Des concours et autres sponsorîngs peuvent également en permettre l’activation, y compris au sein même de l’enseignement, puisque la forme ludique peut être une incitation à faire ses devoirs, et à avoir un accès attrayant aux connaissances. surtout pour les franges les moins enclines à travailler en dehors du cadre scolaire.

D’un point de vue général, il faudrait concevoir, par certains biais, l’aspect ludique de ce type de service à la fois un peu à l’instar de la dictée de Pivot ou du jeu "questions pour un champion" mais aussi à l’instar d’un festival donné dans lequel un jury de personnalités vient récompenser divers sortes de gacnants.

Tout ceci nécessite donc une synergie qui, certes, se doit d’être mise en place progressivement mais peut à terme dynamiser tout un tissu relationnel à même de creer ses propres formes.

4/

Dans le même registre,il serait intéressant de demander durant les entretiens si en ce qui concerne l' échange d'images et de son, mais aussi de services divers, si l’utilisateur peut envisager et ce tel un serveur minitel, de proposer sa création et/ou son service tout en facturant quelque peu l’accès et ce en vue d'en faire aussi un emploi auxilaire.

Ainsi par exemple à raison de 5F l’accès et de dix appels par jour, l’utilisateur peut tabler sur 1500F par mois ce qui n’est pas négligeable puisque cela peut déjà payer l’infrastructure en ~ncenîerie commun icationnelle.

Quant au prestataire, il peut également proposer, et ce même dans le cas où l’utilisateur n’aurait pas besoin de ses services pour monter en page Web ce qu’il veut diffuser, le prestataire, fort de son reseau, peut proposer à l’utilisateur et/ou à son micro-réseau (école, groupe d’amis, association...) la possibilité de répercuter une sorte de bande annonce, de logo, voire de blason, chez tous les utilisateurs branchés sur son serveur, voire plus encore, sur le Net lui-même, bande annonce qui résumerait ce que l’utilisateur et/ou son micro-réseau est prêt à montrer, et inciterait se faisant à se brancher sur sa création.

Il va de soi que ce type de prestation peut se coupler aux précédentes en ce sens que les particuliers les entreprises les institutionnels comme les mairies les écoles et les lycées peuvent ainsi vendre et promouvoir leur propre production, quitte à s’allier par ailleurs pour se faire connaître au niveau régional, national, européen, et mondial, par l’entremise de tel prestataire dont la fonction est alors de penser la logisti que d’ensemble tout en préservant la spécificité de chacun. Il sera donc intéressant d’interroger prestataires et instutionnels sur ce point.


5/

Un autre axe prospectif en possible développement est le fait de maintenir et d’accroître la cohésion sociale en activant le souvenir à la fois individuel et à la fois lié à la mémoire collective.
En un mot, le souvenir condense les épreuves passées tramées de succès et d’échecs: il est constitutif de la mémoire, et partant de la construction de la personnalité, et aussi du lien social entre générations, de même qu’il nourrit l’attachement de chacun à ses racines multiformes.

Aussi, et devant l’importance de sa constitution, -telle que l’on peut la percevoir dans les traditions orales, les expériences diverses, les diverses productions culturelles, mais aussi plus prosaïquement, les greniers, ainsi que certains types de collections comme les recueils répertoriant les exploits ou les affiches de cinéma, les collections de cartes postales, de journeaux, voire dans la remémoration de certains lieux via des espèces de pèlerinages-ressourcement-, il serait possible pour certains prestataires institutionnels et/ou des ultilisateurs-prestataires de choisir certains types de souvenirs mis en forme par des personnes à la fois connues et anonymes. Le critère ultime étant de montrer en quoi le fait même de cultiver, de mille façons, le souvenir permet d’y revivifier son energie.

Ceci pourrait alors déboucher sur un type de serveur spécifique se nourrissant en permanence du savoir des anciens et ce sur des problèmes souvent similaires à ceux d’aujourd’hui, et qu’ une collectivité se doit de s’informer afin de mieux les comprendre et d’éviter certaines erreurs.

6/

Un autre axe prospectif en voie de développement touche à ce que l’on intitule ici et là le renouveau spirituel, un peu à l’instar du mot de Malraux à ce propos, mais aussi en lien avec l’actuelle prolifération des sectes, de l'intégrisme etc...

Ainsi certains en viennent non seulement à mettre en cause la théorie de l'Evolution ou a contester la cosmologie scientifique, ce qui est leur droit, mais veulent en empêcher l’enseignement, ou agitent le fait qu'eux seuls possèdent des techniques de lutte contre le stress qui permettent la confiance en soi et donc la réussite sociale ( par exemple l’église de scientologie ).

Aussi serait-il non quelconque d’intégrer dans la partie prospective et souhait du questionnaire une série d’interrogations demandant s’il serait intéressant qu’un prestataire institutionnel et/ou privé puisse répertorier tous les points de discordes, de classer tout ce que raconte chaque secte ou école quoique à la marge mais qui détient une certaine influence, et de les comparer avec ce que l’on sait de certain dans les divers domaines scientifiques et rationnels.
L’idée alors serait moins de susciter seulement la comparaison ou de dire "la" vérité sur ce point que de donner des clés permettant de comprendre les enjeux mettant en cause la constitution de la personnalité.

Ce programme peut intéresser les individus qui se posent des questions multiformes, et surtout les institutionnels qui se soucient de comprendre et de combattre une montée de l'irrationnalisme et/ou un fractionnement de la population en multiples "bulles" récusant à terme toute vie sociétale commune.

Peut-être est-ce là le travail d’un Institut des droits fondamentaux qui pourrait grâce au multimédia en reseau a la fois synthétiser et démultiplier tout un ensemble de réponses et de services.

B2 Angle d’approche pédagogique


Comment montrer, synthétiser, initier à quelque chose en évitant les aspects académiques, rebutants, désséchés, sinon en plongeant ce qu'il y a à transmettre dans un environnement qui puisse susciter des réflexes mnémotechniques et en même temps sécuriser.
Il s’agit donc de penser à ces exemples de thèmes de façon spécifique en ce sens qu'ils ne sont pas simplement transférés sur CD-rom tels des guides ou des initiations mais bien parce au’ils innovent et ce, non seulement, et tant qu’à faire, dans le sujet traité, mais surtout dans la façon de le faire.
A savoir celui d’un cadre original de traitement qui donne vraiment la sensation de se servir de la spécificité du support multimédia non pas seulement comme un "plus" voire un "pourquoi pas", doublé d’ un effet ostentatoire, mais surtout comme un vecteur à la fois spécifique, souple, personnalisé, et animé de façon inédite.

En premier lieu ce cadre permet d’articuler ces thèmes intégrant de manière originale des explications des reportages des entretiens et des résumés qui peuvent faire également office de jeux comme cela se fait actuellement ( et dans ce cas c’est bien entendu le cadre et la qualité du traitement du thème qui prévalent).
En second lieu le vecteur multimédia permet une interaction qui individualise la connection par le choix d’angles proposés en menu tout en permettant un passage au détail via un hvpertexte mais ce toujours par une architecture inédite qui fait vraiment la différence.
Enfin, il est possible de concevoir également le fait que ce cadre original impulse une approche si dynamique dans l'interactivité que celle-ci, si elle est aussi placée sur site, et/ou via la dissémination de bornes, peut alors également susciter une messagerie interactive.

Celle-ci serait alimentée beaucoup plus activement qu’un courrier des lecteurs ou qu’une intervention enregistrée sur répondeur voire d’un message vidéo puisque la messagerie est animée de telle sorte qu’elle ne relève pas seulement de la réaction au contenu proposé mais devient un service actif proposant des débats, organisant des concours, des rencontres, permettant l'échance d’image et de son et/ ou d’indication promotionnelle, et ce à la fois via le site et aussi in vivo, surtout lorsqu’une synergie, un co-partenariat, peut s’intégrer au processus en articulant particuliers et institutionnels.

C.

Conclusion

Le sens de cette recherche vise à tenter de saisir si l’approche multimédia permet, à son niveau, de répondre à la fois de façon générique et de manière spécifique aux mutations actuelles qui nécessairement influe sur l’avenir de la francophonie.

Ainsi, et comme nous l’avons vu dans la présentation de quelques axes prospectifs (B 1), il est possible de mettre en forme ceux-ci de telle façon que leur compréhension soit la plus précise concise et la moins académique qui soit ; et, en même temps, faire en sorte de la décliner dans des formes appropriées à la demande locale, voire même de la personnaliser, tout en connectant la compréhension et la déclinaison dans le cadre d’un index de reportages et d’interviews qui permettent à la fois la comparaison et à la fois la connection avec des tendances arbordant certaines questions mais avec d’autres réponses

L’idée directrice à la fois économique sociologique et pédagogique du vecteur multimédia c’est vraiment de sonder sa possibilité par l'interactivité au sens littéral. A savoir qu’il n y aurait pas d’un côté l’utilisateur et de l’autre le prestataire, du moins pas seulement ou pas nécessairement, mais le fait qu’il y ait une idée de co-partenariat entre eux et de telle sorte que l’utilisateur ait également la sensation qu’il peut être lui aussi prestataire via une activation multiforme, en particulier du réseau francophone, activation qui serait alors renforcée par ce que peut apporter l’animation du multimédia en réseau telle que nous l’avons esquissée dans les divers points du B.

Quelque chose alors comme la Communauté des francophones pourrait renforcer son émergence dans la mesure où elle apparaîtrait de plus en plus non pas tant comme un résultat de circonstances liées à un passé historique donné mais plutôt comme un pôle informationnel, culturel, qui se sent bien dans sa peau et qui est en devenir.

En d’autres termes ce pôle assurerait du point de vue de sa cohérence de nombreux liens qui accroîtraient sa cohésion démultipliée par une interactivité multiforme, via, entre autres. le multimédia ; interactivité qui tient non seulement compte des particularismes mais l'encourage, tout en ne perdant pas de vue qu’il agit non seulement de conserver sa singularité mais aussi de s autodévelopper et donc d’accroître l’ouverture au monde en proposant également à l’ensemble de l’espèce humaine des solutions possibles de socialisation à la civilisation urbaine mondiale, solutions visant plutôt le meilleur que le pire.

Telle serait du moins la vision éthique sous-tendant cette recherche.

LSO