Morts en Amérique et morts en Palestine

Certaines inquiétudes et autres incompréhensions se sont fait jour dans quelques écoles françaises vendredi 14 septembre lors des trois minutes de silence. Y aurait-il donc deux poids et deux mesures pour les morts ?
A cette question, légitime, une réponse pourrait être donnée.
Elle consiste à distinguer l'acte de guerre du 11 septembre dont l'unique but a été d'attaquer pour tuer en vue d'imposer mondialement un ordre social uniquement tourné vers la domination uniforme et totale des âmes et des corps, et tel acte réactif israélien se soldant certes parfois par la mort mais en ce sens qu'il ne s'agit pas de tuer du Palestinien en tant que tel (sauf exception intégriste ) mais de se protéger lorsqu'il ne s'agit plus de pierres ces temps-ci mais de balles et de bombes.

Il ne faut donc pas confondre acte intentionnel, prémédité, et acte réactif, certes regrettable, mais qui peut s'expliquer de la manière suivante : contrairement à ce que prétend l'aile "dure" palestinienne qui veut faire capoter le cesser le feu proposé par Arafat, il ne s'agit pas pour elle de "résister" sur des territoires, gagnés en 1967 par Israël à un contre trois, et que le plan Barack voulait rendre à 95%, il s'agit de s'en servir comme première étape, base arrière, pour détruire ensuite Israël puis enfin s'emparer de la Jordanie de l'Egypte, aller vers l'Arabie Saoudite parce que son pétrole s'avère nécessaire pour acheter les armes fatales qui apporteront la domination mondiale que prépare l'attentat du 11 septembre.
D'un côté donc le meurtre prémédité se veut fondateur, c'est la règle. De l'autre il reste réactif, et c'est l'exception. C'est toute la différence entre les démocraties et les régimes totalitaires.

Ben Laden n'est ni un produit américain ni un fruit de l'Histoire et il faut lui fermer le Ciel,

Le terroriste en général est le résultat de sa propre décision. Celle-ci se nourrit certes des tensions et des incohérences du moment historique. Mais il est faux de prétendre que les hommes sont les jouets des circonstances lorsqu'il s'agit d'actes prémédités. Si l'on peut admettre qu'un individu poussé à bout puisse servir de jouet aux "artistes" dont parle Stockhausen, il n'est guère crédible de laisser croire qu'il soit possible d'être à cran durant tout ce temps pour réaliser un tel passage à l'acte. Seule une motivation supérieure à la réactivité d'un coup de tête peut alimenter celui-ci. Quelle motivation ? La domination mondiale d'un système crypto-religieux dans lequel les femmes sont effacées, les homosexuels tués, les danses interdites, de même que les applaudissements aux évènements sportifs. L'enfermement comme raison. Même Dieu lorsqu'il chassa Adam et Eve du Paradis n'avait pas été aussi loin. Le décalage est total. Le blasphème aussi.