Droite: premiers craquements, PS: enlisement, Verts: dépôt de bilan
Bien que n'étant pas à l'UDF, je trouve dommage que la nouvelle équipe dirigeante de l'UMP, qui se prétend au faîte de la volonté de réforme, combatte précisément l'un de ceux qui l'incarne le plus dans la société civile : Christian Blanc, qui n'est pas "n'importe qui", même politiquement, au contraire de ce que prétend pompeusement Juppé. Il ne semble pas que Luc Ferry, par exemple, soit "quelque chose", politiquement parlant, il est cependant au gouvernement. Avec le succès que l'on sait...
Il aurait mieux valu que l'UMP ne présente pas de candidat contre Blanc -(je trouve par ailleurs proprement maladroit de sommer un allié de ne pas défendre un de ses candidats). Cela aurait prouvé, au moins, que le camp de la réforme est, vraiment, du côté de Chirac, et que ce dernier a, vraiment, besoin de tout le monde pour réussir son mandat républicain. Or, encore une fois, la petite tactique politicienne a pris le pas à droite sur la stratégie à hauteur de jeu: on a vu ce que cela a donné en 1995...
L'UMP prend donc, petit à petit, le chemin de la non réforme, sciant, sciemment, la brindille d'espoir sur laquelle elle pérorait encore...
Au Ps, à part le côté "pop star" du retour jospinesque commençant à se faire auditionner par la "base" rien ne bouge sinon les invectives du genre "plus gauche que moi tu meurs" qu'il faut dans ce cas prendre au pied de la lettre: plus maladroit que moi, chiche!
Il est incroyable de croire qu'au moment même où la France a besoin d'un projet hardi et innovant capable de rassembler tout le peuple, les fameuses "forces vives", pour redresser le pays en le rénovant en profondeur, tout en lui demandant sur chaque grande réforme son avis par référendum, la plupart des dirigeants du PS se positionne pour donner des gages à une supposée gauche radicale dont les prouesses jonchent les rues de Moscou et de Pékin, avec le succès que l'on sait ici aussi. Dire cela est évidemment catalogué immédiatement de "nouvelle réaction", mais il n'empêche que cela reste vrai.
Chez les Verts, le rêve, le cauchemar, revient, et il s'appelle Liepietz, ou comment enfoncer encore plus le désir de changement qualitatif, de régulation mondiale, de démocratisation effective du Sud, cause principale de son sous développement, dans le délire polpotien de l'antidéveloppement puisque c'est de cela dont il s'agit : interdir la voiture (le déplacement, libre, au fond), le nucléaire (donc les villes), l'industrie (donc le choix), à terme: retour, ou, plutôt, marche en avant vers une société frugale et néo-religieuse. A quand une alliance entre Liepietz, Baudrillard, Morin, et Al Qaeda, via ATTAC ? Le totalitarisme nouveau est arrivé!
De façon plus générale tout cela est de plus en plus décevant, peu encourageant, dégoutant. Il ne faudra pas s'étonner des retours de bâton...en 2007... Mais je n'irai pas, cette fois, manifester, à la veille du second tour... Allez-y! Sans moi. Je vous demanderai seulement une chose: ne le faites pas en mon nom, " pas en mon nom ", ce n'est pas valable, seulement, pour sauver Saddam Hussein (qui a gazé des milliers de Kurdes et fait tuer contre l'Iran des centaines de milliers d'irakiens). Pas en mon nom ! messieurs les politiciens de droite, de gauche, et d'ailleurs...
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