Les attentats en Corse et en Irak

Pourrait-on dire que les attentats, quasi-quotidiens ces temps-ci, en Corse sont le fait d'une "résistance corse" à l'occupant français ? Bien sûr que non. Il s'agit d'une dérive politico-mafieuse aux intérêts multiformes. Pourquoi n'en serait-il pas de même en Irak ? MM. Chirac et de Villepin prétendent qu'en transférant le plus vite possible le pouvoir au Conseil Exécutif provisoire, la situation s'améliorerait. Rien n'est moins sûr.

Parce que cela présuppose que les attentats seraient le fait d'intérêts disons "nationalistes" qui voudraient faire pression sur la Coalition pour qu'elle s'en aille et laisse le champ libre "aux" irakiens. Quels irakiens ? Ceux représentés par le Conseil Exécutif ? Il se trouve que si celui-ci demande en effet à ce que les choses s'accélèrent, il n'exige pas le départ de la Coalition, du moins pour le moment. De plus, s'il s'agissait seulement d'une lutte de "libération" comment expliquer l'attentat contre l'ONU il y a quelques temps ?

L'idée donc qu'il existerait une supposée "résistance irakienne" luttant contre "l'occupation" parce que celle-ci continuerait, est une vue de l'esprit si l'on ne montre pas du doigt ceux qui sont derrière ces supposés intérêts "nationalistes" à savoir les sbires de Saddam Hussein, épaulés par tout ce qu'il y a d'islamo-révolutionnaires sur zone.

Il est dommage que MM. Chirac et de Villepin, encore une fois, simplifient une situation et perdent l'occasion de permettre que la France revienne dans le jeu, avec ses convictions, mais aussi la fermeté qui lui est propre, mais dont l'absence se fait de plus en plus cruellement sentir puisqu'elle accentue les dissensions entre Alliés et permet aux forces totalitaires islamo-baasistes de justifier leur action en se réclamant du soutien objectif français.

Cette attitude est de plus en plus nocive en ce qu'elle est contre-productive puisqu'elle accentue la crise aux effets évidents sur la croissance économique internationale, par exemple.

Cela se voit également en Palestine, où le refus chiraquien de soutenir les efforts de l'ancien premier ministre palestinien renforce le camp du refus, aggrave la crise dans la région, alimente l'onde de choc qui ne pourra pas ne pas avoir également des répercussions à terme sur l'aggravation de la crise mondiale.

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