Le front de la guerre contre le nouveau totalitarisme est en Irak

Oussaddam a encore frappé et les soldats américains tombent, là-bas, au front, pour que à l'arrière nous puissions, encore, jouir de cette éclaircie qui courait pourtant depuis 50 ans et s'estompe à nouveau.

En Irak, l'illusion d'une "résistance" patriote à la vietminh s'effondre devant le degré de sophistication des attaques, même si quelques énergumènes bien rémunérés pour l'occasion se contragulent devant un cadavre de véhicule et la caméra d'Al Djazira.

Il est à craindre qu'il ne s'agit pas seulement d'Oussaddam. Divers services secrets proche des gangs militaro-affairistes au pouvoir dans certains pays arabes sont sans doute également à l'oeuvre tant la création d'un Irak démocratique effraie. C'est, littéralement, une question de vie et de mort, pour eux. Il leur faut impérativement accélérer la guerre parce que ces derniers temps il semblait bien que depuis la légitimation donnée, à l'unanimité, par le Conseil de Sécurité de l'Onu, la grande masse de la population irakienne commençait à jouer le jeu. Les attaques vont donc se multiplier.

Toutes les factions arabo-nationalistes, islamistes, mafio-affairistes conjuguent leurs efforts pour faire plier le monde démocratique à nouveau réuni depuis le 17 octobre 2003, malgré les sapes sourdement effectuées par leurs sympathisants, surtout ceux au pouvoir, en particulier en France. De plus, la fusion programmée entre l'ultra-gauche et ces divers factions encourage à laisser croire que leur combat est juste du point de vue de l'émancipation mondiale des peuples, alors qu'elle ne fait que dévoiler sa réelle face: celle d'un totalitarisme rouge-vert aux aspirations de plus en plus obscurantistes, anti-économiques, anti-urbaines en ce sens que c'est le mode de vie articulant la liberté de penser et la liberté d'entreprendre qui est attaqué sous les couverts de lutte contre le capitalisme et pour la sauvegarde de la Terre.

Le monde démocratique de nouveau réuni ne doit donc pas se tromper en laissant croire qu'il a quelque chose à voir avec cette hydre totalitaire, Méduse ressuscitée avec ses différentes têtes qui profitent des malheurs du monde et des appétits de puissance déchaînés pour étourdir les faibles les purs et les désespérés en leur faisant miroiter à nouveau qu'avec elle la souffrance la misère et le malheur disparaîtront dès qu'elle sera arrivée au pouvoir.

Mais sa puissance de feu est telle maintenant qu'elle en vient à faire admettre à des populations entières que les USA sont de dangereux ennemis de la paix, et que ses différentes fractions sont uniquement composées de philanthropes désireux de construire une société équitable alors qu'il s'agit de bâtir un monde où les besoins "artificiels" seront bannis comme il est encore possible de le voir à Cuba et de plus en plus au Zimbabwe.

Le fait que près de 22% de la population française caresse l'idée de voter pour l'ultra-gauche totalitaire qui, en même temps, soutient les forces les plus anti-humanistes et anti-démocratiques qui soient incarnées par les diverses sectes national-islamistes, en dit long sur le degré de dégénérescence de la classe politico-intellectuelle française incapable d'enrayer le phénomène, sinon en espérant que ce noyau se contractera sous les coups de boutoir de l'autre hydre mâtiné de nostalgie et de retour à une origine prémoderne, et lorsque les circonstances extérieures s'amélioreront.

Or rien n'est moins sûr. Si la croissance repart aux USA, l'accélération du combat en Irak et certainement à terme son accentuation aux quatre coins du globe, freineront à nouveau les échanges internationaux. Ce qui donnera de l'eau au moulin à nos hydres totalitaires se nourrissant l'une l'autre, mais qui peuvent s'allier objectivement pour éliminer le "centre" afin de dégager le terrain pour un combat supposé final alors qu'il s'agit de deux hydres siamoises en ce sens qu'elles ne savent pas qu'elles sont organiquement attachées.

Nous sommes devant une situation de plus en plus délétère en fait, du moins à moyen terme. Toutes les forces conservatrices se parent de discours attape-tout, charriant comme toujours une part de vrai, pour mieux se liguer afin de refuser le renouveau, l'originalité, l'affinement, un mieux-être qui saurait à la fois conjuguer la modernité et la justice.

Dans ces conditions,de deux choses l'une : ou nous sommes capables de nous ressaisir, de soutenir nos amis démocrates qui meurent pour nous en Irak, comme leurs aînés l'ont fait sur les plages de Normandie, ou nous nous enfonçons dans un cynisme haineux grapillant les derniers morceaux de viande d'un Etat Providence aux abois, prélude à un effondrement total et au sauve qui peut généralisé scandé par le combat pourtant dépassé entre les deux têtes siamoises de l'hydre totalitaire.

L'avenir est donc sombre. A moins qu'une météorite venue d'on ne sait où fracasse l'hydre et assèche sa génération. Serons-nous être cette météorite ? Etre, nous, être ou ne pas être. Telle est (toujours) la question.

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