1er Mai 2002 : Instant de vérité et souffle coupé, place de la Nation, 17 heures.

Une sensation d'irréalité individualisée entrecroise les pancartes aux slogans très "bouge de là" mais parfois trop taillés aux dimensions du bon mot médiatique pour caméras TV balayant la foule refoulant désespérément le cauchemar venu du fond des non dits aux détours des rues cramées. Le cauchemar est néanmoins fait d'une suie qui tient.

Et le lièvre s'est réveillé trop tard, beaucoup trop star, la tortue (qui se prend pour un auroch) approche de la ligne d'arrivée, de l'instant de vérité.

Peut-être arrivera-t-il à la rattraper ? Sans doute. Malgré les rumeurs et autres humeurs. Mais à la prochaine course, s'il lambine autant, s'il croit encore qu'il n'y a pas le feu et qu'il est préférable de discuter sur le sexe des anges au fond des lofts academy plutôt que réformer la France pour la rendre plus forte et donc encore plus agréable à vivre pour tous, son avenir de civet n'est pas loin.