Septembre 1993 (paru dans Technikart, revu en Octobre 2001)

Les casuals, vêtements décontractés, survêtements, polos, baskets ou Doc Martens PSG, raffolent de castagne, de casse débile, histoire de <se> montrer qu'ils "en ont". La ville est une femme inaccessible dans un immense flipper avec soi comme boule de flip suintant la "haine". Casuals et <faux> zulus ont donc le même look, désespérément à la recherche d'un putching-bail: la tête d'un keuf.

En face, ailleurs, vous avez les belles vraies âmes douceâtres,les fausses emmerderesses et les dégoulinants de connerie façon fil(le)s à papa. En point commun le regard troué, désespérément absent, laissant béant un trou noir: vie vide, vite vidangée en attendant... En attendant quoa ? Godot bien sûr, et la prochaine ligne avec au bout le micro qui remuera du réel médiatique, bouillie pour mémés et malades .

En haut, derrière les nuages roses, les néo-morts post libertins se pâment des gueules de Blandine et/ou de Drakula dans du Gauthier, Galliano, Lagarfeld-Chanel, Westwood, Margela, Comme des Garçons...

C'est du + ou du - selon l'instant,le partenaire, le parterre, la vêpre, la crêpe, la ligne, l'éclair (sans sucre... mais avec préservatif). C'est tout et/ou rien, micmac, c'est géniaaall, c'est exocet ! <On tire et on oublie>, c'est "quiet" puisque l'on va à confesse: papa psy, maman tarot.

Et tous ces mondes s'encanaillent le soir au fond des boas. En face d'eux, les post-politiques plus cools qui jouent en cachette soit au faux monopoly (enfin actionnaire au journal Le Monde !, à L'Huma !, Libé ! salaire transparent... et obscur quand même, avec Catherine M pour avoir l'air), soit au vrai monopoly des changes flottants (minimum de blinde: 100 plaques).

De l'autre côté, le monde gentil et méchant des toons, tous mimi, "ciut", légers, plumes, attrapées de temps à autre par les bidochons flambeurs (les autres regardent chez Delarue-Ardisson-Fiogel> pour s'enduire et séduire avec.

Le monde des toons est né avec un digicode dans la tête >m'prends pas la tête>, sent tout mais s'en fout puisqu'il ne dira rien:autisme post-moderne.

Pendant ce temps le monde gentil des salariés sympas croit en la météo, paie sa redevance télé en maugréant et se bouge de temps à autre pour ne pas griller sur une seule tranche <d'où l'attrait -autrefois- pour Steph de Monac, Lady dies etc..,> et les allègements d'impôts.

Les alcooliques du boulot-à-qui-on-la-fait-pas font la mode entre le portable choc et le costard chic, le mental tout plein de Formules I et de synthèses en pool position avec le sourire en coin du chercheur d'arche perdu sachant chasser <aussi> à sa place.

Chairs molles, blancs de poulet, les néo petits-bourgeois se transforment, eux, peu à peu en images virtuelles, en matières nouvelles, de l'human toons en tube glacé ou à découper selon les pointillés, à malaxer, à réduire par zappage continu, retour vers le futur en attendant.

Le monde des bidochons dévoile tout à fait maintenant que son squelette est fait en fric mais que sa chair <économie, politique, réel sérieux> se meurt <seule la Garde ne se rend pas...>.

Les toons, tenus de plus en plus en laisse par la frange new-age des bidochons révolutionnaires sermonneurs naguère en 68, cherchent dans leur trou un peu de vide pour en faire une âme... et ils rament rame après rame. R-âme. Un r de scrogneugneu parfois. C'est que les toons aiment avoir peur, c'est bon pour s'endormir.

D'autres toons rient éternellement aux éclats et mènent les bidochons par le bout... du nez. Par exemple, ces chères Laeticia, Claudia, Linda, Stephanie, Estelle, Cyndie, Christina, Naomi, nouvelles Blanche Neige... Ce qui n'est pas si mal. Seulement, selon le logicien Tarski <cité par le philosophe Quine>: "La neige est blanche si et seulement Si la neige est blanche", CQFD.

L'important reste donc le profondément superficiel en cette rentrée sinistre, malade du mal, ami(e) (entends-tu le vol lourd du corbeau sur la plaine ? ) , et doit être, dorénavant, réservé aux vrais extra-terrestres <c'est extra c'est extra !...>.

PS d'un Atromien endurci : En effet, il est préférable de prendre cette décision ultime.

LSO