L'irrévocable petitesse d'un certain milieu politico-médiatico-intellectuel parisien malgré l'immonde à nos portes.
Les choses s'aggravent. Les positions se durcissent. Au Sud les peuples voient toujours leur énergie être avidement absorbée par leur propre tyran leur proposant comme seule issue de s'en prendre au bouc émissaire occidental, sommé cependant d'effacer les dettes et d'approvisionner la pompe à finance. Au Nord, en France, de beaux discours sont faits à l'UNESCO et ailleurs. Cela rattrape un peu les compromissions de certains avec le totalitarisme, défilant sans honte sur le pavé parisien, italien, allemand, la bouche emplie d'amalgames. Mais seuls les Anglo-saxons semblent être à hauteur de jeu, même si les espoirs de libération sont encore sujets à caution devant Kaboul.
Et puis quelque chose bascule, doucement : le fait de contaminer en utilisant des armes immondes, confirme et élargit tout à fait clairement le degré de monstruosité atteint le 11 septembre. Même s'il ne s'agit pas des mêmes monstres.
La seule issue à court terme : écraser les bêtes néo-nazies se drapant dans du religieux ou de l'originaire puriste. Les emmener au TPI, pourquoi pas ?
La seule issue à long terme : cesser progressivement d'acheter du pétrole aux pourvoyeurs mielleux qui nourrissent l'une de ces bêtes; ce qui implique d'aller lentement mais sûrement vers le moteur à hydrogène, le nucléaire propre à base de thorium, la maison solaire : d' ici dix à 20 ans.
Il nous faut réduire de toute façon nos relations avec tout pays qui refuse un certain nombre de droits élémentaires, y compris à l'OMC : y accepter la Chine a été une lourde erreur. D'autres pays n'ont rien à y faire. L'embargo contre Cuba ne sert à rien dans ce cas s'il n'y a pas une affirmation claire et nette des positions démocratiques qui ne sont pas obligées d'être tout de suite politiques : elles peuvent être au départ sociales et hygiéniques: comme le fait de refuser que l'on exploite le travail des prisonniers en Chine et ailleurs. Ou que ne soit pas intégrée une certaine formation permanente.
D'aucuns pensent que la levée de toute restriction apportera partout la liberté à terme. Rien n'est moins sûr. Il faudrait déjà, diplomatiquement certes, faire admettre que certaines libertés sont nécessairement pour asseoir un développement durable. Tout pays qui s'y refuserait se verrait regarder comme se mettant de fait hors de la Communauté mondiale..
Pourquoi ne pas ouvrir mondialement le débat ? Pourquoi ne pas organiser un colloque mondial sur ce point afin d'établir une charte internationale ?
C'est un dur combat. Serons-nous capables d'en relever le défi ?
L'avenir nous le dira. Et ne nous trompons jamais sur un point : à trop faire l'ange...
Ne soyons donc jamais dupe.