Le gouvernement Chirac-Raffarin ou la politique sous poumon artificiel

Les restrictions en matière de vitesse sur autoroute (alors qu'elles se libéralisent en Italie et que la vitesse reste illimitée en Allemagne), la hausse sans fin du tabac (alors qu'il est toujours abordable dans les pays limitrophes), la diminution drastique des remboursements de médicaments homéopathiques et ceux dits de confort, sont non seulement les stigmates d'une absence complète de politique libérale, -contrairement à ce qui est ânonné ici et là-, mais surtout les symptômes de plus en plus nombreux d'une stratégie autoritaire de type paternaliste infantilisant les français de façon de plus en plus ubuesque, à défaut d'efficacité.

La politique mise sous poumon artificiel s'exprime par exemple dans le fait de ne plus importer des pacemakers américains dernière génération, mais de réactiver de vieux modèles dépassés et inconfortables parce qu'il s'agit d'économiser à tout prix, non pas en vue de sauver la Sécurité Sociale comme il est prétendu, mais de tout faire pour qu'elle reste dans le giron de l'Etat, alors que les assurances et les mutuelles sont prêtes à relever le défi; sans pour autant dériver dans des pratiques de malus et de rentabilisation à court terme qui pourraient en effet mettre en péril la protection sociale et la solidarité.

Des expérimentations ont été faites, par exemple celle émanant des travailleurs frontaliers entre la France et l'Allemagne prouvant que l'on peut bénéficier d'une meilleure protection tout en payant moins cher.

Il en est de même pour le tabac et les limitations de vitesse. Augmenter ainsi sert plutôt le marché noir et le braquage, tout en créant un surcoût en matière de protection policière.

Or, il vaudrait mieux plutôt comprendre les causes du tabagisme qui touchent en priorité les femmes actives et les jeunes en adoptant des approches psychosociologiques innovantes expliquant en quoi la compensation et la frustration sont des facteurs centraux dans les processus d'accoutumance.

S'il y avait dans les écoles et sur les chaînes publiques une réelle politique d'instruction civique expliquant pourquoi il est souvent plus facile d'oublier ses problèmes en fumant et en buvant à l'excès, que de se faire aider, peut-être que nous partirions en France d'une situation bien moins catastrophique.

Quant à la vitesse, toute étude sérieuse montre que les principaux accidents se déroulent sur les routes départementales, les nationales, et en ville, ils se montent à 5% sur les autoroutes et encore dans des situations spéciales lorsqu'il pleut et qu'il y a du brouillard.

En fait, il faut plutôt voir dans ces mesures une volonté démesurée de régenter la société pour faire oublier que leur coercition sert essentiellement à justifier l'existence d'une classe politique à bout de souffle alors que d'autres mesures bien plus efficaces, moins brutales, plus enclines à susciter l'adhésion du peuple permettraient à celui-ci de sortir du coma dans lequel l'équipe chiraquienne le maintient envers et contre tout.

Il est peut-être temps de tourner la page et que les personnes courageuses se fassent entendre, elles aussi, par exemple lors d'Assises de l'Innovation Sociale et Politique, plutôt que d'espérer encore en la sempiternelle politique du rafistolage ou de l’utopie médiocre qui n'a rien fait d’autre que produire des millions de morts.

Autres éditoriaux

*

Si vous avez des

achats à faire,

cliquez

ci-dessous:

En partenariat avec Amazon.fr

Cela aidera ce site

à se développer...

<>

Atrom Connexion