La retraite aux Etats-Unis

Où diable Philippe Roos (" Les Echos “ du 9 mars) va-t-il chercher que les millions de salariés américains sont dépourvus de protection sociale ? Cette sottise est indéfiniment répétée en France, et elle l’a été par M. Mitterrand.

La Sécurité sociale des Etats-Unis verse une pension de vieillesse fort convenable à tous les salariés, professions libérales, entrepreneurs individuels. L’épouse femme au foyer a droit du vivant de son mari à 50% de la pension de celui-ci et les mères de famille françaises seraient bien heureuses d’en avoir autant. Pension cumulable avec une rémunération d’activité à partir de 70 ans.

Tous services médicaux gratuits, sans même paiement préalable à partir de 65 ans, sauf les médicaments. Assurance-chômage. Cotisations volontaires aux retraites par capitalisation déductibles du revenu imposable jusqu’à un plafond annuel.

Certes, ce n’est pas tout le système français, mais de là à écrire qu’il n’y a pas de protection sociale, il y a un pas. Et avec des charges fiscales et sociales au moins de moitié inférieures à ce qu’elles sont en France, le régime ne peut pas être le même. Il reste à chacun d’entre nous davantage d’argent dans sa poche et il nous appartient, parce que nous sommes responsables, de nous organiser et de nous protéger en conséquence.

Jean Grosdidier de Matoar Washington DC

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