A propos de l'affaire Rose Bonbon

(Un petit mot de votre humble serviteur à propos de l'affaire était paru dans le courrier des lecteurs du Monde paru dans le Monde daté du 15 octobre 2002, sous le titre " Rose bobon et la création artistique), il s'en est suivi une réaction intempestive d'un lecteur qui m'a envoyé une lettre édifiante le 22 octobre, lire ci-dessous, après le courrier...)

"La fiction a bon dos et la création n'excuse rien car dans ce cas l'on pourrait fort bien tenir des propos racistes voire négationnistes en se cachant derrière d'éventuels personnages. Mais la loi, en France, empêche cette hypocrisie.

Il est paradoxal de porter aux nues la création artistique tout en expliquant que son contenu est sans conséquences "ce n'est que de la fiction" (Le Monde daté 6-7 octobre), comme si seul le discours scientifique religieux politique avait un contenu, tandis que le discours artistique n'aurait pas de sens ou les aurait tous annihilant ainsi tout lien entre esthétique et thétique.

Si la censure ne résoud rien, le relativisme non plus et la provocation nihiliste qui tient lieu aujourd'hui de littérature, voire de pensée pour certains, non plus. Degré zéro du sens, à force de non sens. "

Courrier d'un certain " Pierre Cendres" en réponse :

"Si vous ne vous plaisez pas en France, rien ne vous empêche de poursuivre votre croisade obscurantiste dans votre pays d'origine, avec les "provocateurs nihilistes" du Fis (qui ne manient pas que les mots, mais les armes blanches).

Ici, nous n'avons pas besoin de gens qui crachent dans la soupe et nous voulons absolument garder nos traditions (Rabelais, Diderot, Voltaire...) de liberté d'expression (oui, on peut tout dire dans une fiction!).

Pas de liberté pour les ennemis de la liberté.

Pierre Cendres "