La manipulation oussadamienne du drame irakien

J'avais esquissé L'été dernier l'idée de la mise sur pied d'un processus électoral en commençant à établir des listes de votants, afin de démontrer, lorsque les créatures uniquement husseiniennes à l'époque auraient nécessairement attaqué les mairies, qu'elles ne se battaient pas contre "l'occupant", mais pour retrouver leurs privilèges, qu'elles n'ont d'ailleurs pas vraiment perdu puisqu'il semble bien que l'argent coule à flots, ce qui peut tenter des aventuriers, comme le laisse penser un dernier rapport de la CIA qui néanmoins doit être pris avec des pincettes, puisqu'il semble bien que celle-ci, depuis son échec à ne pas tenir compte des signes avant-coureurs précédant le 11 septembre, semble entrer dans un processus inverse d'exagération des extrapolations.

Le problème n'est en fait pas tant de laisser croire qu'il existe des attaques parce que le pouvoir ne serait pas aux mains "des" irakiens comme le prétendent certains, puisqu'il est plutôt à parier que les attaques continueront et même redoubleront étant donné que les ennemis actuels ne se battent pas pour que "le" pouvoir soit "rendu", mais plutôt pour que le pouvoir leur revienne, et à eux seuls.

C'est sans doute ce qu'ils sont en train de faire miroiter aux divers gangs qui hésitent encore à se lancer pleinement dans la bataille.

Il ne faut pas oublier qu'au moment même où il était question justement de transférer plus de pouvoir à la police irakienne, plusieurs commissariats avaient fait l'objet d'attaques et beaucoup de policiers irakiens reçoivent chez eux des menaces de mort, une balle dans une enveloppe.

Le fait que les soldats américains ne soient pas aussi polis que les journalistes le voudraient, en particulier les français, ne semble donc pas être le facteur déclenchant qui serait en passer de jeter des millions d'irakiens authentiques dans la "résistance".

Le meurtre des deux juges enquêtant sur les méfaits du totalitarisme husseinien a bien exprimé par contre d'où vient le danger, renforcé ces temps-ci par la venue de renforts islamistes prêts à tout pour éviter que la démocratie, donc l'ennemi, s'installe en Irak et par là irradie toute la région.

Il faut saluer les Italiens morts au front pour aider les irakiens authentiques à vivre dans la dignité et non plus dans la peur, et il faut saluer tous les morts de la Coalition (comme ce commandant polonais) afin que nous puissions continuer à jouir de notre liberté de penser et d'entreprendre, de plus en plus mis à mal par l'alliance objective entre tous les courants totalitaires qui sont en train de s'associer sous nos yeux afin de fomenter un assaut, qu'ils espèrent final, contre la mondialisation de la démocratie qui est pourtant la traduction politique et institutionnelle de la liberté et de la justice, malgré les aléas de la faiblesse humaine à préférer la facilité de la corruption et du gain facile à l'affinement soucieux du respect de soi et d'autrui.

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