Dans ma peau (réflexion faite à partir de critiques)

l’héroïne (et réalisatrice) œuvre, semble-t-il, (je ne l'ai pas vu), comme automutilation, anthropophagie : destruction de l’anthropologie. Ce passage à l’acte peut être légitimé, selon un critique de cinéma, par «l’opposition du corps individuel et du corps social, la révolte symptomatique contre la marchandisation et la fragmentation de l’humain », ou encore : « Ce corps transformé en plaie et sa dislocation reproduisent sur le corps du personnage le processus socio-économique qui tend à faire de l’individu un pur instrument, et à ce titre un possible rebus de la société marchande. » (J.M, Le Monde, 4 décembre 2002).

Comme si le corps n’était qu’un ectoplasme, caisse de résonance, (tel l’Artaud de Deleuze), et le monde un enfer, dans lequel nulle violence d’être, par delà les formes historiques, ne serait en jeu. Cette mise en scène, dans son contenu en sens, est bien plus qu’ « exhibitionniste » (Jean-Claude Loiseau, Télérama, 4 décembre 2002), elle peut être qualifiée de nihiliste au sens antirationaliste : Eurydice se meurtrit elle-même, et, (par cette), (comme), meurtrière, devient (!) aussi Brutus (impératif performatif).


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