Le viol n'est pas un "comportement sexuel" !

La tribune de Iacub et Maniglier dans le Monde daté du 2 février caractérisant le viol et le harcèlement de "comportement sexuels" est hallucinant de mièvreries soi-disantes "nietzschéennes" mais qui reviennent au vieil adage du "il n'y a pas de fumée sans feu" : en effet, si vous pénalisez plus sévèrement un viol qu'un coup de poing -y est-il écrit en substance- alors vous voilà attiré par "l'abîme"...

Ce genre de nihilisme est monnaie courante de nos jours mais il n'empêche qu'il existe tout de même une différence non seulement juridique mais ontologique entre un coup de poing et un viol qui, lui, se range nécessairement sous la qualification de préméditation, ce qui écarte bel et bien le coup de sang...
Et... quand bien même y aurait-il du désir à fantasmer l'infantilisation de l'abandon forcé, nous ne sommes pas (seulement) des pierres qui roulent ( malgré la musique du même nom ) l'éthique nous permet d'avoir des principes capables non seulement de nous conserver de nos propres désirs de compensation mais aussi de s'affiner... Bref...qualifier le harcèlement et le viol de " comportement sexuels" porterait à s'esclaffer s'il ne s'agissait pas plutôt de troubles du comportement et donc de pathologies qu'il s'agit en effet de punir selon la gravité du crime, et aussi de soigner, oui, n'en déplaisent à nos foulcadiens en culottes courtes...